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Annouar Sassi : « Les clivages gauche-droite n’ont produit que des affrontements stériles »

Annouar Sassi est militant engagé au sein du mouvement « en Marche ».

Il nous explique les raisons qui l’ont poussées à rejoindre le candidat Emmanuel Macron pour cette présidentielle 2017.

Pourquoi avez-vous fait le choix de rejoindre Emmanuel Macron  ?

Annouar Sassi : J’ai rejoint le mouvement « En Marche » à sa création au départ en simple observateur, puis comme militant engagé, depuis quelques mois.

La méthode choisie est vraiment innovante : les comité locaux, les ateliers de transformation, la contribution de la société civile… et la volonté de dépasser les clivages gauche/droite correspond pleinement à ma vision de l’intérêt générale.

Le mouvement est encore en construction et les prochaines échéances seront décisives pour l’avenir. Notamment, pour la structuration des idées et de l’organisation.

Son non-positionnement « ni-ni » a-t-il reçu un écho auprès de vous ? Pourquoi ?

A. S. : Oui, et à vrai dire, un écho plutôt positif.

Les clivages gauche-droite n’ont produit que des affrontements stériles et contre-productifs.

Les débats politiques se construisent contre et jamais pour. L’approche Macron, ce n’est pas vraiment « ni-ni », mais plutôt « et-et »…

Les bonnes idées peuvent venir de toutes les personnes de bonne volonté. Cette approche me convient particulièrement du fait de mon parcours centriste.

Sur quels points concrets attendez-vous le candidat Macron ?

A. S. : L’éducation et le travail sont, selon moi, les éléments les plus importants à l’heure actuel.

Macron prend ces deux préoccupations à cœur. Cela me va très bien également.

Pour l’éducation, deux mesures sont particulièrement intéressantes : le dédoublement des classes en CP et CE1, car c’est le moment où sont acquis les savoirs fondamentaux, c’est également le lancement du parcours scolaires, le moment où l’on prend les bonnes habitudes.

La sur-rémunération des enseignants expérimentés pour prendre des postes dans les établissements où les difficultés sont les plus grandes. Là où c’est le plus difficile, il faut les meilleurs.

Pour le travail, l’augmentation immédiate des salaires grâce à la diminution des charges.

Cela correspondra à 100 euros par mois pour les salaires les plus bas, l’équivalent d’un 13e mois. La deuxième mesure qui me tient à cœur dans ce registre, la protection sociale en cas de difficulté de tous les travailleurs, quel que soit leur statut : salarié, entrepreneur, indépendant, auto-entrepreneur…

Y a-t-il des choses qui vous réfrèneraient à l’idée de le rejoindre ? Pourquoi ?

A. S. : L’incertitude peut engendrer des questionnements légitimes.

Parmi ces questionnement, l’avenir du mouvement pose encore de nombreuses questions, notamment après la présidentielle : parti classique ou mouvement politique plus large, quid des ralliements…

Propos recueillis par Nadia Henni-Moulaï

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