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#Fact-checking: embedded avec Bernard de la Villardière

L’islam, un tabou dont tout le monde parle. Mercredi 28 septembre à 21h, M6 a diffusé la première d’une nouvelle émission présentée par Bernard de la Villardière et intitulée Dossier Tabou. Pour ce premier numéro, le journaliste d’Enquête exclusive s’est penché sur la question de l’islam en France.

Au cours d’un enquête au titre affirmatif  «  L’islam en France : la République en échec « , Dossier tabou évoque «  des éléments fondamentalistes et extrémistes « .

Melting Book revient sur une émission qui a défrayé la chronique et suscité de nombreuses critiques. Analyse.

L’homme n’en est pas à son coup d’essai. A 58 ans, Bernard de la Villardière est un journaliste aguerri. Valeur sûre de la chaîne M6, il est connu du grand public pour son émission  » Enquête exclusive « .  Mélange de grand reportage, d’information et d’émotion, la recette a fait ses preuves en termes d’audience.

La nouvelle émission, «  Dossier Tabou « , dont le premier numéro «L’islam en France : la République en échec « , diffusé mercredi 28 septembre, a comblé les attentes.

Mais si les amateurs de sensations fortes en ont eu certainement pour leur argent, le public en attente d’informations factuelles objectives était, lui, en reste.


Petits arrangements avec la réalité

Les difficultés commencent avec l’angle du sujet choisi, :  » L’islam en France : la République en échec « . La première partie du titre évoque en effet un tableau ou un portrait de ce qu’est l’islam en France.

La seconde moitié du titre affirme, elle, clairement une opposition entre islam et République, ou tout du moins part du principe que cette compatibilité n’est pas actée ce que confirme le descriptif de M6.

Bernard de la Villardière lance les axes de ce travail :  » Pour ce premier numéro de Dossier Tabou, nous nous sommes intéressés à la compatibilité de l’islam avec la République « .

« Nous avons enquêté sur les dirigeants de l’islam dans notre pays. Représentent-ils la diversité des musulmans de France ? D’où reçoivent-ils leurs instructions ? Que veulent-ils vraiment ? Imams, dirigeants de fédérations, nous avons découvert qu’ils avaient parfois un plan caché pour imposer leur projet de société « .

BDLV lance des questions pour montrer que sa vaillante équipe est capable d’aller chercher les réponses sur le terrain, assimilée implicitement à une zone de guerre et de non-droits. Sauf que l’on parle de banlieue…

Le point de départ de l’émission est donc à charge. Tout en s’interrogeant sur la diversité des musulmans de France, Dossier tabou prend le parti de cartographier l’islam en France mais sous le prisme d’éléments isolés ou sectorisés (port du niqab, comportements problématiques mais rarissimes dans des hôpitaux, radicalisation, etc).

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Avec Maud, jeune Marseillaise qui a choisi de porter le niqab


Un biais pas vraiment assumé par l’équipe. Contactée à plusieurs reprises par MeltingBook, Bernard de la Villardière a, d’ailleurs, décliné nos demandes d’interviews.

D’une durée de 123 min, l’émission traite du port du voile, en particulier du niqab, de la laïcité à l’hôpital, de la question des imams, de l’Union des organisations islamiques en France ; enfin de la radicalisation, à Sevran et dans deux prisons.

Le choix éditorial porte sur des sujets parfois insignifiant statistiquement mais éminemment polémiques. Sans aucun lien véritable, Dossier tabou tente de dresser une continuité entre eux à travers un récit journalistique pour le moins anxiogène.

Une thèse complotiste est même annoncée dans l’entame de l’émission, celle « d’un plan caché » de responsables musulmans cherchant à imposer une islamisation de la France.

A titre de comparaison, l’édition du Monde du 16 août dernier avait publié un dossier sur les musulmans de France en faisant un autre choix, celui de proposer un portrait plus en phase, bien qu’incomplet, avec la réalité sociologique musulmane française.

Des entrepreneurs, des femmes, des sociologues y prenaient la parole et contribuaient au débat.

Laïcité à l’hôpital ? « Je ne l’accepte pas». Caractéristique de l’approche sensationnaliste, ce court passage à la 27e minute où une femme voilée soignée à l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis, explique dans un français rudimentaire qu’elle a refusé qu’un employé médical homme soit présent car sa religion l’interdit.

 » Je ne l’accepte pas » dit-elle. La journaliste lui rétorque alors :  » et la laïcité ? « , terme que la patiente ne semble pas comprendre, tout en répétant cette formule «  je ne l’accepte pas « .

Au final, le montage laisse entendre que cette femme n’accepte pas la laïcité, attitude qui semble s’inscrire dans la thèse défendue par l’émission (l’islam en France met en échec la République), alors que visiblement elle n’accepte pas qu’un médecin homme la touche, ce qui est différent.

De l’aveu même des responsables de l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis, les obstructions réelles rencontrés dans cet hôpital ne dépassent pas un ou deux cas par an.

A l’image du niqab, une insignifiante statistique est donc présentée comme une tendance qui travaillerait la communauté musulmane. Difficile de nier l’approche manipulatoire du journaliste.


L’UOIF pris dans la tourmente

Le passage consacré à l’UOIF est particulièrement à charge. Si l’Union des organisations islamiques de France n’est pas exempte de critique, loin s’en faut, elle est néanmoins présentée comme une organisation aux accointances extrémistes du fait de liens avec les Frères musulmans.

Le reportage tente en effet de dresser un portrait assez terrifiant de la fédération musulmane qui est pourtant couramment reçue au ministère de l’Intérieur, Place Beauvau.

Le problème est que Dossier tabou ne donne la parole qu’à des personnes hostiles à l’UOIF, des anciens membres (Farid Abdelkrim, Mohamed Louizi) qui ont claqué la porte de l’institution.

L’émission ne mentionne que les éléments qui alimenteraient la thèse de la dangerosité et de l’agenda caché.

Le témoignage de l’ancien professeur du lycée Averroès, Soufiane Zitouni, qui parle d’antisémitisme n’est, par exemple, pas équilibré par l’information selon laquelle l’homme a été… condamnée, en appel, par la justice pour diffamation dans cette affaire, en mai 2016.

Ni même que le lycée en question a déjà figuré parmi les premières places du classement des meilleurs lycées de France.


Manquements déontologiques, méthode borderline

La méthode BDLV (Bernard De La Villardière, ndlr) est aussi dans le viseur de ses détracteurs. Le journaliste phare de M6 s’est rendu plusieurs fois sur des théâtres d’information (devant les locaux d’une école musulmane à Sevran, à l’entrée d’une mosquée à l’Institut des cultures d’islam dans le 18e arrondissement de Paris) sans en avertir les personnes interrogées, sans préparer le terrain, préalable à tout travail journalistique.

Débarquant, littéralement, avec son équipe de caméramen, BDLV interpelle directement des responsables ou des usagers des lieux sans s’enquérir de leur accord pour être interviewé.

Cette violation des règles d’usages déontologiques – qui consistent à obtenir l’autorisation des personnes à interviewer, libres ou non de répondre -, n’est pas rare.

Plusieurs scènes diffusées par M6 montrent un Bernard De La Villardière droit dans ses bottes, n’en démordant pas et prônant un journalisme musclé qui ne fait pas dans la dentelle et qui l’amène notamment à passer outre les exigences de la direction de la Mosquée de Paris, ignorant, semble-t-il, la visite du journaliste.

A Sevran, à proximité d’une salle de prières présentée comme la mosquée des Radars, surnommé mosquée Daesh dans l’émission, une altercation survient avec des jeunes alors que le présentateur de Dossier tabou discute avec Daho Miskine, figure historique de l’islam de Seine-Saint-Denis et propriétaire du lieu.

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Daho Miskine et Bernard de la Villardière


Le ton monte et les journalistes sont pris à parti par certains jeunes.

Dans Dossier Tabouche, une émission alternative, diffusée en direct sur Youtube et animée par les  » journactivistes «   Sihame Assbague et Widad Ketfi (Bondy Blog), un jeune homme présenté comme étant sur les lieux, conteste de son côté cette version.

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« Dossier Tabouche », présenté par Sihame Assbague et Widad Ketfi.

Il affirme que des vidéos de smartphone ont été filmées et seront diffusées. Le jeune reconnaît néanmoins avoir forcé l’équipe de M6 et Daho Miskine a quitté les lieux.

Le jour du lancement de l’émission, De la Villardière avait confié à la presse que la police l’avait averti des risques potentiels de débordements. Il avait, alors, décidé de passer outre ces avertissements pour les besoins de l’information.

Depuis, une nouvelle version de l’altercation a émergé sur le site BuzzFeed, le 4 octobre.

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Photo David Perrotin/BuzzFeed

Photo David Perrotin/BuzzFeed

On y voit l’équipe de BDLV à Sevran mais c’est surtout l’absence de préparation terrain qui saute aux yeux. Un nouvel angle de vue qui a provoqué une nouvelle réponse de M6, se défendant de toute mise en scène.

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Les jeunes hommes présents lors de l’arrivée de l’équipe de M6
Photo David Perrotin/BuzzFeed


Le maire de Sevran dans la tourmente

D’après le témoignage de Stéphane Gatignon, le maire écologiste de Sevran interviewé dans l’émission, l’approche journalistique de Bernard De La Villardière s’inscrirait dans une démarche délibérée de provocation.

C’est ce qu’il confiait à nos confrères de RMC.  » Bernard de la Villardière, c’est racoleur (…) On a joué au chat et à la souris : il voulait entendre des trucs et moi je ne lui répondais pas ce qu’il voulait entendre (…) Je regrette d’y avoir participé mais en même temps je me sentais contraint « .

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Stéphane Gatignon interviewé par Bernard de la Villardière.

L’élu ira jusqu’à reconnaître avoir été  » utilisé « . Une défense que les élus FN ont rejeté en bloc. Dans le sillage de l’émission, Gatignon essuyait, sur Twitter, le violent mécontentement des ténors du FN.

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Depuis, la polémique ne s’éteint pas. Le maire de Sevran a décidé de porter plainte contre des élus FN pour menaces de mort.  Dans une lettre ouverte adressée aux habitants de sa ville, le 6 octobre, il s’en explique.

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L’élu a publié un extrait de sa lettre sur sa page Facebook

L’humoriste Samia Orosemane s’estime «trahie»

« Bien sûr que j’ai été utilisé. Bernard de la Villardière manipule tout le monde. Le fait qu’il se fasse agresser… La Villardière qui vient après tout le monde, dans le lieu qui vient d’être muré, c’est de la provoc et il sait ce qu’il fait ».

Stéphane Gatignon, maire de Sevran

« C’est lui qui vient, ce n’est pas ses équipes, il ne nous prévient pas avant… Toutes les télés sont venues dans ce quartier et aucune n’a eu de souci, mais lui est venu après, et comme c’est lui qui est venu, il y a eu une crispation par rapport à ça ».

De son côté, l’humoriste Samia Orosemane, qui a reçu l’équipe de Dossier Tabou à son domicile, s’estime « trahie » écrivait-elle dans un post publié sur sa page Facebook. 

« Il y a quelques mois de cela, j’ai été contactée par une équipe de télévision d’une chaîne grand public qui souhaitait mettre en avant un panel de musulmans, pour en montrer les multiples facettes et la diversité « .

Et de poursuivre :

 

« En toute confiance et comme à mon habitude, je leur ai ouvert les portes de ma salle de spectacle, mais aussi celles de mon foyer (…) J’étais très loin d’être informée de la tournure que prendraient les choses et du contenu de cette émission, j’ai le sentiment aujourd’hui d’avoir été trahie et leurrée, la présentation du projet ne correspondant absolument pas à ce qui a été présenté à l’écran ».

Samia Orosemane, humoriste

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Dossier tabou : un concept sensationnaliste né en Belgique

Racoleur, provocateur ? Une chose est sûre. Le sensationnalisme est une donnée clé du programme. Le concept de l’émission est en effet adapté d’un programme belge homonyme produit par la RTBF.

Une émission qui ne fait pas dans la nuance comme l’illustre le titre de l’une de ses émissions récentes :  » Les Belges sont tous des fraudeurs ! ». La chaîne belge présente le dossier traité de la manière suivante : 

 » C’est sans aucune concession que Jean-Claude Defossé passe à la moulinette différents dossiers qui constituent des épines dans les pieds de notre bonne Belgique (…) Une enquête sans concessions qui lève le voile tant sur la fraude sociale que sur la fraude fiscale. (…) Ce hold-up permanent et collectif plombe chaque année les finances de l’État de près de 30 milliards d’euros « .

Le vocable constitue, d’ailleurs, un élément central du concept.  » Passe à la moulinette « ,  » sans concessions « ,  » ultra-sensible « ,  » hold-up ».

Dossier tabou est un concept d’émission qui mise sur le sensationnalisme et recours, à cette fin, à un champ lexical de nature anxiogène pour créer le choc, susciter l’émotion et réveiller l’instinct de consommation qui sommeille en chaque téléspectateur.

Bernard de la Villardière joue pleinement le jeu. Exemple ? Dans la dernière partie de l’émission, le public le voit s’introduire dans la prison de Fresnes en compagnie de la députée Les Républicains Nathalie Kosciusko-Morizet.

N’étant pas autorisée en tant que journaliste à pénétrer dans l’enceinte de la prison, BDLV n’hésite pas à recourir au concours de l’élu en lui glissant un micro sous forme d’oreillette pour enregistrer les propos d’un détenu radicalisé et isolé.

Si l’on peut s’interroger sur la légalité de cet enregistrement et des conditions dans lesquelles il est obtenu, la proximité et la porosité induites par cette démarche avec l’une des candidates à la primaire du parti Les Républicains, questionne. Tout comme la réutilisation d’images d’une émission de Zone interdite datant de novembre 2015 sans que cela ne soit précisé.


De la Villardière sur le front…

Une proximité avec NKM d’autant plus surprenante que les seuls élus explicitement incriminés dans l’émission sont de gauche, deux socialistes (Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo) et un écologiste (Stéphane Gatignon).

Dans la séquence évoquant l’historique de la polémique du voile en France, le retour sur l’affaire de Creil (1989) met en scène un Lionel Jospin complaisant qui aurait laissé les enseignants livrés à eux-mêmes face à un Jean-Louis Debré incarnant une droite qui a voté la loi du 15 mars 2004 sur les signes religieux.

Au cours de la campagne de lancement de l’émission dans la presse, Bernard De la Villardière était lui-même sorti à plusieurs reprises de sa réserve déontologique pour tenir des propos évoquant une certaine partialité.

Une posture que Fabien Randanne de 20 minutes et Thomas Joubert d’Europe 1 lui ont signalé explicitement lors de leurs entretiens. Catherine Balle, du Parisien, évoque pour sa part :

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Extrait: M6: l’islam selon Bernard de la Villardière/C.Balle, Le Parisien, 28/09/1

Pour autant, l’animateur de M6 n’en démord pas. Il persiste et signe en accusant notamment Stéphane Gatignon d’électoralisme communautaire dans une interview accordée au Figaro TV Mag.

« Cet homme fait partie des élus locaux qui ont composé avec les musulmans, pour ne pas dire plus, qui se ferment les yeux pour ne pas voir et qui vont dans le sens du vent. Ils se disent qu’il y a un vote musulman et qu’il faut donc se le mettre dans la poche « .

Dans les colonnes de 20 minutes, le journaliste va plus loin évoquant une porosité incontestable entre islam et terrorisme.  » Et puis il y a aussi le fameux argument «Le terrorisme est islamiste, c’est pas l’islam « .

 » Allez dire aux populations en Irak, en Afghanistan, que les gens qui ont posé des bombes sur des marchés qui ont causé des dizaines de morts… Dites-leur « Vous savez, les terroristes ne sont pas des musulmans !» Ils vont vous rigoler au nez « .

Il espère, enfin, que l’émission poussera les dirigeants politiques «  à prendre les bonnes décisions « .


Des séquences qui interrogent…

En dépit de ces critiques, l’émission consacrée à l’islam en France n’est pas pour autant dénuée d’intérêt journalistique. Quelques moments, trop rares, contrebalancent le ton orienté du sujet sans effacer la manipulation manifeste de BDLV.

Ainsi, cette belle séquence dans l’intimité familiale de l’humoriste Samia Orosemane aurait pu inverser la vapeur. Un repas, des échanges, du dialogue, de la joie et des confidences.

La partie du documentaire consacrée aux imams restitue aussi en partie, malgré le contexte de forte tension nationale perceptible et qui pèse sur le traitement du sujet, la diversité des ministres du culte musulman.

La figure notamment de  » l’imam itinérant « , Abdellali Mamoun et du quotidien auquel il est confronté dans les questions que les fidèles lui posent et dans les prêches qu’il prononce.

Le témoignage des parents de Quentin et de Sami, deux des jeunes de Sevran embrigadés par Daesh, est assez bouleversant d’émotion et d’authenticité.

La séquence crée une véritable empathie tout en rappelant avec force au public la réalité de la menace que fait peser le terrorisme sur les jeunes susceptibles d’être recrutés et dont la vie peut basculer à tout moment.

On peut également faire crédit à Bernard De la Villardière de ne pas avoir froid aux yeux, assimilable à une forme d’audace. Celle-là même qui l’amène à se déplacer lui-même sur toutes sortes de théâtres d’information comme dans les quartiers populaires de Sevran.

Une audace qui ne permet pas une approche équilibrée pour autant. Le documentaire fait fi des règles déontologiques, versant, clairement, dans la manipulation.

Une palette de chiffres, des sources invérifiables et des fantasmes largement nourris. Dossier tabou, diffusé le 28 septembre dernier sur M6, illustre bien le positionnement de la presse sensationnaliste. L’islam a rejoint au panthéon des sujets trash comme ceux de l’économie parallèle.

Et si les Franco-musulmans et le vivre-ensemble pâtissent de cette approche peu rigoureuse, ce genre de méthode pose la question du rôle des médias, garant eux aussi de la démocratie, selon la Convention européenne des droits de l’Homme. Dans le climat de tension actuel, la responsabilité de M6 est dorénavant engagée.

Fouad Bahri


Lire le dossier:

Des sondages et des hommes

Ecouter l’interview de Yacine Hilmi, habitant de Sevran, approché par M6.

« Dossier Tabou freine les bonnes dynamiques »

Raconter, analyser, avancer.

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