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Rebecca Enonchong « Ne pensez pas trop, ne planifiez pas trop. Agissez ! »

À 51 ans, la présidente du conseil d’administration d’Afrilabs un réseau panafricain de plus de 50 centres d’innovation technologique et CEO d’AppsTech, écrit les plus belles pages de l’intelligence artificielle sur le continent.

Une perle rare, qui est tombée amoureuse du pays de ses aïeux. Même si elle est régulièrement entre deux avions, Rebecca Enonchong revient toujours se ressourcer dans son quartier général, situé en plein cœur du quartier Akwa, centre commercial de la capitale économique du Cameroun, où est basée sa multinationale AppsTech, spécialisée dans les solutions Oracle.

Partenaire privilégié d’Oracle, AppsTech commercialise des logiciels de stockage de données. Avec plus de cinquante salariés directs sur trois continents (Amérique, Europe, Afrique), la structure, créée en 1999 aux USA, offre ses services au secteur privé et public dans une cinquantaine de pays.

Au-delà du management de sa structure, Rebecca Enonchong doit également veiller au bon fonctionnement d’Afrilabs (un réseau de centres d’innovation technologique présents dans plus de 20 pays africains, où elle trône à la présidence du conseil d’administration depuis le 27 mars 2017.

Parmi les dix entrepreneurs Tech qui comptent en Afrique

Née d’un père camerounais et d’une mère américaine, c’est aux Etats-Unis que Rebecca Enonchong fait ses premiers pas dans le domaine des technologies. Au début, elle rêvait de travailler dans les institutions financières internationales.

Elle visait particulièrement la Banque mondiale (BM) ou encore le Fonds monétaire international (FMI). Elle ne savait pas qu’elle allait se retrouver à la tête des plus importantes structures technologiques du continent après un brillant parcours universitaire.

Titulaire d’un Bachelor et d’un Master en Sciences Économiques obtenus à la Catholic University of America, elle a plusieurs fois fait les couvertures des magazines aux États-Unis, en Europe, etc.

Du conseil d’administration de Venture Capital for Africa (la plus grande communauté internet dédiée aux investisseurs et entrepreneurs pour l’Afrique) au conseil d’administration d’Afrilabs, Rebecca Enonchong est également membre du conseil d’ActivSpaces (African Center for Technology Innovation and Ventures).

Après avoir longtemps travaillé entre autres chez Oracle Corporation, la Banque Interaméricaine de Développement (IADB), Atlantic Compagnie, Washington Business Group, Hyatt et pour l’homme d’affaires saoudien Cheikh Mohamed Al-Amoudi, madame Enonchong  ne cesse aujourd’hui, de glaner des récompenses internationales dans les quatre coins du monde.

Récipiendaire du « 2001 African Entrepreneurship Award », prix décerné par Entreprise Africa. Elle a également été nommée « Global Leader for Tomorrow » par le World Economic Forum de Davos en Suisse, dans le cadre des prix annuels distinguant des jeunes leaders du monde.

Avec l’ensemble de son équipe de management d’AppsTech, elle décroche en 2003, le prestigieux prix « Benjamin Franklin Award » pour les PME, décerné par l’Etat de Pennsylvanie aux États-Unis. Le magazine américain Forbes la classe parmi les dix femmes entrepreneurs Tech qui comptent en Afrique en 2014.

#FaceAuxBlogueurs

Le quotidien de Rebecca Enonchong est donc hyper chargé. Elle le partage entre ses propres business, les colloques mondiaux portant sur les technologies innovantes, les structures auxquelles elle apporte du soutien, et les réseaux sociaux. Twitter est sa plateforme où la co-fondatrice d’ActivSpaces (un centre d’incubateur ayant des représentations à Buea et à Douala), s’exprime le plus.

Le 16 décembre dernier, l’entrepreneure Tech la plus influente du pays a marqué une pause de quelques heures pour échanger avec les nouveaux acteurs web de la ville de Douala.

C’était au cours de la plateforme #FaceAuxBlogueurs. Cette rencontre lui a permis de partager les secrets de sa réussite dans le domaine qui est le sien. « La persévérance et la confiance en soi », sont entre autres astuces qu’elle a livré au cours de l’échange dans les locaux de l’Institut Français du Cameroun, antenne de Douala.

Avec le même leitmotiv qui a conduit toute sa carrière : « Ne pensez pas trop, ne planifiez pas trop. Agissez ! ». Car selon elle, « l’entreprenariat n’est qu’une question d’exécution ; trop de grandes idées et de business plans détaillés dorment au fond des tiroirs ».

Depuis c’est un autre combat qu’elle mène :  elle a ainsi rejoint la campagne  #BringBackOur Internet qui milite contre la restriction de l’accès à Internet dans les zones anglophones du Cameroun.

Elle n’aura pas ainsi hésité à interpeller les pouvoirs publics nationaux… et internationaux. Parmi lesquels Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), interpellé dans un tweet.

« Nous appelons @IMFNews et @lagarde à faire plus pour empêcher le gouvernement camerounais de restreindre l’accès à Internet dans les zones anglophones ».

Didier Ndengue, à Douala avec Africanewsagency.fr

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