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Rachid Sekkour, l’homme du numérique


Rachid Sekkour est un homme du numérique. Les pieds dans la start-up VIZE, il en est le business developer. Egalement, maire-adjoint  à Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), il est chargé du développement économique.

Son but? S’appuyer sur le potentiel du numérique pour développer l’emploi sur son territoire. Il vient, également, de publier Vers un printemps numérique (Ed.MeltingBook).

Son mandat, il en a fait le cœur de son combat. « C’est une belle délégation avec des enjeux économiques, périurbains et ruraux très importants « , souligne t-il. Un appel à l’action pour ce trentenaire bien conscient que « la crise frappe tous les territoires « .

Impliqué depuis plusieurs années en politique-il a été conseiller municipal délégué à la politique de la ville de 2008 à 2010-, Rachid Sekkour n’a que l’innovation à la bouche.

« Je pense qu’il faut repenser beaucoup de politiques publiques, de façon innovante et pragmatique « .

Concret, il fustige, par exemple, cette palette de dispositifs en matière de politique de la ville, loin d’avoir fait ses preuves. « Les chantiers d’insertion, par exemple, se font toujours dans les mêmes secteurs, comme le BTP, alors qu’ils sont touchés de plein fouet par la crise ! « .

Miser sur le numérique

Et pour innover, il a sa petite idée en tête. « Ces dispositifs peuvent être repensés en s’appuyant sur le numérique ».

De l’avis des experts, ce secteur représenterait près de 1 million de postes potentiels. Visiblement, Rachid Sekkour voit juste. Une réalité qui le pousse à développer une politique active en la matière.

« Quand, j’ai pris cette délégation, j’ai voulu faire un état des lieux du numérique. Nous avons élaboré un triple diagnostic : le manque de visibilité des dispositifs sur tous les secteurs d’activités (Etat, collectivités ou entreprises), l’éparpillement de ces outils et l’absence de valorisation de ce qui existe dans ce secteur « , détaille t-il.

Dans une commune qui recense 15 000 habitants résidant en ZUS, 13 000 étudiants et 3 laboratoires de recherche, « tout l’enjeu est de permettre que le numérique prenne toute sa place « . D’autant que l’écosystème sur son territoire est « positif « .

Et pour se donner les moyens de cette ambition, Rachid Sekkour n’a pas hésité à se mettre au niveau. « J’ai suivi une formation à l’Institut des Hautes Etudes de l’Entreprise (IHEE) « , ajoute t-il.

S’inspirer des voisins européens

Berlin, Londres et bien sûr Paris. Rachid Sekkour est allé voir de l’intérieur « trois gros écosystèmes européens. L’idée est de comprendre comment ces grosses métropoles développent le numérique, impulse les incubateurs, aident les start-up et bâtissent des synergies « , explique le jeune élu, féru de numérique.

De cette expérience, Rachid Sekkour en a tiré un rapport regroupant ses conclusions. «  Du coup, mon but c’est de m’inspirer de ce qui se fait pour dupliquer cela sur mon territoire « .

Il sait qu’il y a du travail voire un véritable défi à relever. «  Globalement, il y a une vraie volonté politique mais l’administration derrière n’est pas outillée pour décliner les préconisations en question « .

Résultat, il travaille au quotidien pour voir comment « mes administrés peuvent s’outiller », lance t-il pragmatique. Parmi les pistes d’actions, le lancement de MOOCS (massive open online course) dédiés aux formations en ligne en s’appuyant sur « les missions locales, peu au fait sur le sujet ».

L’élu songe à passer des conventions avec ces structures de plus en plus désertées par les jeunes pour mettre en place des cours d’informatique, de codage…

Mais s’il veut faire déployer le numérique chez lui à Vandoeuvre, il sait qu’il doit impliquer tous les partenaires. « Je discute avec une grande entreprise pour voir comment mutualiser nos compétences. Un incubateur de start-up devrait aussi voir le jour « .

Créer l’émulation collective

Preuve que les choses bougent, à l’automne, «  le 1er conseil de la vie économique et des entreprises sera organisé. L’objectif consiste à fédérer tous les acteurs du territoire « .

Et comme Rachid Sekkour sait que le numérique part de loin, il a prévu de créer une plateforme numérique, « un guichet unique d’information «  pour regrouper toutes les informations utiles pour se lancer et accompagner es entreprises.

Une volonté d’agir et de rompre avec cette espèce de fatalisme ambiant. Lui qui croit à la création d’entreprise veut partager son expérience. «  L’entrepreneuriat, c’est un peu le fil conducteur de mon parcours « .

Co-fondateur du Club Agoraction,  » lui et 18 autres entrepreneurs de quartiers accompagnent les jeunes vers des parcours de réussite « . Les conseiller, leur délivrer des astuces, l’association va même jusqu’à lancer un business angel. « C’est un travail chirurgical. Là où ça faille, on apporte notre aide « .

Formé à l’Institut international Aspen, qui permet à des parlementaires et élus francophones de se former à des sujets politiques, Rachid Sekkour garde les 2 pieds sur le terrain. « A l’échelon local, j’essaie de traduire mes valeurs de justice sociale « , martèle t-il.

Et à ceux qui lui reprochent de se «  droitiser «  parce qu’il travaille avec le Medef, ce fils d’ouvrier répond sans langue de temps : «  que l’on cesse ce manichéisme idéologique, ce qui m’intéresse ce sont les résultats ! « 

N.H-M

Raconter, analyser, avancer.

Comments (1)

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    U5SCaO Thank you for sharing this very good write-up. Very inspiring! (as always, btw)

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