#JusticepourAdama Une marche parisienne de plus
Mort le 19 juillet 2018 lors de son interpellation, Adama Traoré est devenu le symbole des violences policières. Réuni autour de sa sœur Assa Traoré, un collectif de militants et personnalités appelle à défiler aujourd’hui à 14h30, à Gare du Nord (Paris). Pour la vérité et la justice.
Le 2 octobre, le quatrième rapport d’expertise était publié. Selon les experts médicaux, la mort d’Adama Traoré s’explique par » l’évolution naturelle d’un état antérieur » accentuée par l’impact de la course-poursuite. Des conclusions qui dédouanent les gendarmes mais rejetées par l’avocat de la famille Traoré.
Une quatrième expertise déroutant. D’autant que les gendarmes incriminés affirmaient, au lendemain du décès du jeune homme:
« Nous nous jetons sur lui avec mes deux collègues (…) Il a pris le poids de nos corps à tous les trois ». Et d’ajouter : « on se trouvait à trois dessus pour le maîtriser ».
Loin de faire émerger la vérité, cette expertise entretient selon le comité Adama, « un mensonge d’Etat » qu’il souhaite révéler.
Revoir sur MeltingBook : Assa Traoré: « Nous avons des droits mais si l’on ne sait pas les utiliser, ça ne sert à rien »
Extrait de la réponse du Comité Adama:
« La conclusion indique donc que Adama Traoré est mort suite à une course de 18 min sur 437 mètres !
Cette affirmation des experts ne s’appuie sur aucun élément crédible, rien n’indique, comme le montrent les caméras de surveillance, qu’il a fait un tel effort physique.
Pourtant c’est cette version improbable qui sera présente dans la conclusion, Adama est mort car il a couru trop vite sous la chaleur…
Il aurait parcouru 24 mètres par minute ! Un adulte moyen marche à la vitesse de 5km /h, pour parcourir 437 mètres en marchant il faut donc compter en moyenne cinq minutes.
Pourtant dans l’expertise, les experts disent clairement qu’Adama Traoré avait un cœur d’athlète, pour finalement conclure qu’il n’a pas supporté une course sur une distance de 437 mètres… »
Au-delà des quartiers, l’affaire Adama est une affaire française d’envergure tant elle renseigne sur l’institution policière, incapable, visiblement, de fournir une version des faits fiable. Un constat préoccupant assimilable à un déni de démocratie.
La rédaction
