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#NousToutes, le 24 novembre contre les violences sexistes et sexuelles

Le mouvement #NousToutes prend de l’ampleur. Contre les violences sexistes et sexuelles, plusieurs milliers de personnes participeront le 24 novembre 2018, lors de manifestations organisées partout en France.

La carte des rassemblement en France :

 

Et dans les médias français, les journalistes ne sont pas épargnées par ces violences :

« Ces violences contre les femmes sont systémiques, et doivent être traitées comme telles dans nos journaux, sur nos sites et nos antennes » précise le mouvement #NousToutes.

>> Pour signer la tribune « #NousToutes, journalistes ».

 

Le mouvement #NousToutes explique en détail l’initiative ici : 

« Déterminé·e·s à en finir avec les violences sexistes et sexuelles, plusieurs dizaines de milliers de femmes et d’hommes ont annoncé qu’elles et ils manifesteront le 24 novembre 2018 sous le mot-dièse #NousToutes.

Nous, femmes journalistes, ferons partie du mouvement. Pour qu’il ne soit un jour plus possible d’asséner cette vérité : chaque jour, en France, des femmes sont harcelées, menacées, violentées, violées, tuées parce qu’elles sont des femmes.

Une partie de la presse française s’est mobilisée pour rendre compte, depuis un an, du phénomène #MeToo. De nombreux témoignages, reportages, enquêtes ont été publiés qui ont contribué à faire la lumière sur les violences que subissent les femmes au quotidien dans la culture, le sport, les grandes écoles, au bureau ou à l’usine. Il n’est plus possible d’ignorer que les violences contre les femmes ne sont pas des faits divers isolés, des histoires insolites que l’on tourne en dérision dans un titre. Les violences contre les femmes sont systémiques et doivent être traitées comme telles dans nos journaux, sur nos sites d’information et sur nos antennes.

Notre profession n’est pas épargnée par ces violences. A l’intérieur même de nos rédactions, des hommes tiennent des propos sexistes répétés, nous harcèlent, ou nous agressent, nous ou nos consœurs. Nous avons toutes des histoires à raconter. En tant que témoins directs, confidentes, ou en tant que victimes.

C’est un chroniqueur en vue qui s’en prend à une consœur dans un couloir. Un producteur qui lance des commentaires sexistes à ses collaboratrices. Un reporter qui insiste et insiste encore pour “boire un verre” avec une étudiante en journalisme.

Un présentateur qui fait des allusions sexuelles lourdes à une future stagiaire. Un journaliste qui menace une femme refusant ses avances. Ce sont des mains sur les fesses, sur les cuisses, des messages nocturnes inappropriés, des propositions déplacées.

Certaines sources, aussi, profitent de la situation de dépendance qu’elles ont instaurée. En mai 2015, des femmes journalistes politiques dénonçaient dans “Libération” ces situations d’abus de la part d’hommes “issus de toutes les familles politiques sans exception”. Elles disaient “bas les pattes”. Le journalisme politique n’est pas la seule spécialité à connaître ce fléau.

Nous travaillons dans des rédactions où le pouvoir est encore très largement majoritairement masculin, et ce pouvoir est source d’abus. En 2016, les femmes représentaient 37% des rédacteurs et rédactrices en chef et 25% des directeurs et directrices de publication ou de rédaction*.

Les postes de CDD et de pigistes sont majoritairement occupés par des femmes. Tant que les postes-clé seront attribués aux hommes, tant que les inégalités salariales perdureront, les situations de harcèlement et de violence sexuelle continueront d’autant plus. »

*Données : Observatoire des métiers de la presse – Afdas / CCIJP

Les femmes journalistes victimes de violences sexuelles peuvent contacter le 3919, le numéro d’écoute national, ou se tourner vers les syndicats de journalistes ou des associations comme l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT) ou l’association de femmes journalistes Prenons la une.

Raconter, analyser, avancer.

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